Lauréat du Magritte du Meilleur court métrage documentaire en 2022 avec Mother’s, Hippolyte Leibovici est déjà de retour, dans la case fiction cette fois-ci, avec Beyond the Sea. Il retrouve l’arène de son premier film, un cabaret, pour y narrer une histoire de deuil, de filiation et de parentalité, illuminée par l’art queer et politique du drag. Sur un rythme mené tambour battant par l’urgence de la scène et d’une naissance impromptue, Lady Casca et son fils Thomas se retrouvent le temps d’une pause mélancolique.
Beyond the Sea est produit par Laurent Denis pour Cookies Films, dont c’est la première nomination aux Magritte du Cinéma.



Les Silencieux de Basile Vuillemin nous plonge en pleine tempête morale, en immersion auprès d’un équipage de chalutier qui, confronté à quatre jours de pêche infructueux, hésite à partir braconner en zone interdite. C’est un véritable thriller, un huis clos sur un bateau qui attend le spectateur, emmené notamment par la performance d’Arieh Worthalter (qui est par ailleurs nominé, cette année, pour le Magritte du Meilleur acteur pour Le Procès Goldman et comme Meilleur acteur dans second rôle pour Rien à perdre). Il s’agit du deuxième film de Basile Vuillemin, après Dispersion en 2018. Le film vient d’être primé au Ramdam, et était en lice pour le César du Meilleur court métrage.
Les Silencieux est produit par Samuel Feller pour Magellan Films, qui étaient déjà nominé l’année dernière dans la catégorie Meilleur film étranger en coproduction pour Where Is Anne Frank?


Dans Se dit d’un cerf qui quitte son bois, Salomé Crickx pousse bien haut tous les curseurs avec cette comédie très noire, et très grinçante, sur fond d’effondrement et de conflits intergénérationnels. Mieux vaut ne rien dévoiler du pitch du film, première réalisation de la jeune cinéaste, qui vient du théâtre, primée à Bruxelles, en Suisse et au Québec, un film autoproduit avec toutes ses économies avant que Rayuela et Laurence Buelens n’entrent dans la danse pour assurer sa post-production. C’est donc la troisième nomination pour la société après celles pour Rester vivants et Petites de Pauline Beugnies, qui étaient en lice, en 2018 et 2023, dans la catégorie Meilleur documentaire.



Paul Vincent de Lestrade, enfin, concourra avec Un bon garçon. Ce bon garçon, c’est Maxime, 16 ans (interprété par Igor Van Dessel, Magritte du Meilleur second rôle l’année dernière pour Close), nageur talentueux qui se prépare à entrer en sport étude. Un après-midi, la police débarque pendant un entrainement pour interroger son coach, accusé d’abus sexuel par l’un des enfants du club. Ces accusations vont fissurer la carapace de silence que Max a construite pour survivre aux abus qu’il a lui-même subis des années plus tôt.
Un bon garçon est produit par Anne-Laure Guégan et Géraldine Sprimont pour Need Productions, dont c’est la première nomination dans cette catégorie, mais qui ont déjà remporté le Magritte du Meilleur premier film en 2020 pour Nuestras Madres, et du Meilleur documentaire l’année dernière pour Soy Libre.